Concrètement en quoi consiste-t-elle ? Bien sur, il n’existe pas de force européenne intégrée de protection civile qui demeure une compétence nationale. En revanche, l’Union européenne a mis en place un mécanisme de coordination. Il permet à chaque pays européen ou hors-UE d’alerter en cas de catastrophe les équipes de secours des autres pays européens pour obtenir de l’aide.
Il s’agit du centre de suivi et d’information (MIC selon l’abréviation anglaise), géré par la Commission européenne, qui fait le lien. Le pays touché alerte le MIC, qui prévient les 26 autres autorités nationales de protection civile. En France il s’agit de la direction de la Défense et de la Sécurité civiles du Ministère de l’Intérieur. Elles évaluent alors l’aide qu’elles peuvent mettre à disposition. Le MIC récense les secours, les coordonne et prévient en retour le pays touché. Les équipes des pays qui ont proposé leur soutien sont ensuite déployées sur le terrain sous le contrôle du pays sinistré.
Par exemple, en janvier, des équipes allemandes, portugaises et britanniques ont participé aux côtés des équipes françaises à la restauration des réseaux électriques et ferroviaires dans le Sud-Ouest. Autre exemple, pour les tremblements de terre en Italie, la France a proposé 2 équipes de sauvetage spécialisées dans le déblaiement.
Mais, au-delà de ces interventions, l’Union européenne finance 20 millions € par an pour des programmes de prévention et d’entraînements (exercices de simulation etc...).
Depuis 2002, un fonds de solidarité européen a été créé, qui permet de venir en aide aux victimes, établir des campements temporaires ou reconstruire des infrastructures. Un milliard d’euros est ainsi disponible chaque année au bénéfice des pays gravement touchés.Le Traité de Lisbonne devrait permettre de lancer davantage d’actions européennes de protection civile.